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BM 168-4 2010
Varia

VARIA Ce numéro de varia comporte, outre les rubriques habituelles (actualités, chronique et bibliographie) un article de Raphaël Tassin sur "Le devenir d’une église romane au XVIIIe siècle : l’exemple de Champ-le-Duc (Vosges)" et un article d’Yves Blomme sur "L’ancienne église abbatiale de Saint-Jean-d’Angély et sa place dans l’architecture gothique" ainsi qu’un article de Carmen Decu Teodorescu sur "La Tenture de la Dame à la licorne : nouvelle lecture des armoiries".
TABLE DES MATIÈRES
ARTICLES
Le devenir d’une église romane au XVIII° siècle : l’exemple de Champ-le-Duc (Vosges), par Raphaël Tassin
L’ancienne église abbatiale de Saint-Jean-d’Angély et sa place dans l’architecture gothique, par Yves Blomme
La Tenture de la Dame à la licorne : nouvelle lecture des armoiries, par Carmen Decu Teodorescu
ACTUALITÉ
Hérault. Villemagne-l’Argentière. Découverte d’une maison du XIII° siècle avec fenêtre géminée peinte dans l’îlot médiéval de la rue
de l’Hôpital (Frédéric Mazeran)
Loiret. Châteauneuf-sur-Loire. Découvertes inédites sur la grande salle du château (Franck Tournadre)
CHRONIQUE
Moyen Age. Tétramorphes romans en Provence rhodanienne (Martine Jullian). — Epigraphie et art roman (Laurence Cabrero-Ravel). — À propos de citation ou d’imitation dans l’architecture gothique, les collégiales Saint-Urbain de Troyes et Saint-Pierre-aux-Liens de Mussy-sur-Seine (Yves Gallet). — Cathédrale de Baie, le très rare châssis en bois de la fenêtre dite « roue de la Fortune » (Katrin Brockhaus). — Le « grand atelier » de la création architecturale dans l’Europe de 1400 (Yves Gallet). — Œuvres majeures de la ferronnerie en Suisse romande à l’époque gothique (Marie-France Lacoue-Labarthe)
XVI°-XVIII° siècles. L’histoire du « Louis XIII » sculpté par Bertelot pour le château de Richelieu (Françoise de La Moureyre). — Le faux retable peint d’Ussel : quand un retable sculpté peut en cacher un autre (Dominique Hervier). — Un grand château disparu : la création éphémère de Laurent Dewezprès de Bruxelles (Christophe Loir)
XXe siècle. La seconde Reconstruction en Basse-Normandie (Franck Delorme)
Monuments historiques. Achèvement et reconstitution, restitution et reconstruction en 2010 (Françoise Hamon)
Nouvelles revues. Connaissance et mise en valeur du patrimoine vaudois (Suisse) [Dominique Hervier]. — Une initiative collective : la renaissance de la cathédrale de Châlons-en-Champagne (Marne) [Dominique Hervier]
BIBLIOGRAPHIE
Architecture médiévale. Peter Cornélius Claussen, Die Kirchen der Stadt Rom im Mittelalter 1050-1300, 2. S. Giovanni in Laterano (Françoise Monfrin). — Alain Girard, Pont-Saint-Esprit gothique. La construction des église, maison, pont et hôpitaux de l’Œuvre du Saint-Esprit (Jean Mesqui). — Hélène Palouzié et Géraldine Mallet (dir.), Le cloître de Saint-Guilhem-le-Désert (Laurence Cabrero-Ravel)
Châteaux et manoirs. Pierre-Yves Laffont, Châteaux du Vivarais. Pouvoirs et peuplement en France méridionale du haut Moyen Âge au XIII° siècle (Jean Mesqui). — Gaël Carré et Emmanuel Litoux, Manoirs médiévaux. Maisons habitées, maisons fortifiées (Pierre Garrigou Grandchamp). - Hervé Mouillebouche (dir.), Chastels et maisons fortes III (Jean Mesqui). — Virginie Motte, Le château de Selles à Cambrai. Etude historique et monumentale (réédition augmentée) (Jean Mesqui). — Michel Maerten et Hervé Mouillebouche (dir.), L’habitat fortifié en Bourgogne ducale (Côte-d’Or et Saône-et-Loire) (Jean Mesqui). — Gérard Giuliato, Habitats princiers et seigneuriaux en Lorraine médiévale. Recueil d’articles (Jean Mesqui)
Art et architecture fin du XV°-début du XVIIIe siècle. Etienne Hamon, Documents du Minutier central des notaires de Paris. Art et architecture avant 1515 (Catherine Grodecki). — Etienne Hamon, Un chantier flamboyant et son rayonnement. Gisors et les églises du Vexin français (Jacques Dubois). — Anthony Gerbino et Stephen Johnston, Compass and rule. Architecture as Mathematical Practice in England 1500-1750 (Patrick Ponsot)
Urbanisme et architecture du XIXe siècle. Sylvain Schoonbaert, La voirie bordelaise au XIXe siècle (Caroline Soppelsa). — Paul Bissegger, D’ivoire et de marbre. Alexandre et Henri Perregaux ou l’âge d’or de l’architecture vaudoise, 1770-1850 (Pierre Pinon). — Pierre Pinon, Louis-Pierre et Victor Baltard (Françoise Hamon)
Sculpture. Pierre-Yves Le Pogam, La sculpture à la lettre. Promenade épigraphique au département des sculptures du musée du Louvre (Françoise de La Moureyre). — Claire Mazel, La mort et l’éclat. Monuments funéraires parisiens du Grand Siècle (Alexandre Maral).
RÉSUMÉS ANALYTIQUES
Le devenir d’une église romane au XVIIIe siècle : l’exemple de Champ-le-Duc (Vosges), par Raphaël Tassin
La majorité des églises romanes, en Lorraine comme en France, ont subi des transformations au cours de l’époque moderne, qui parfois en modifièrent grandement la physionomie et la structure. L’exemple de l’église de Champ-le-Duc (Vosges), édifiée dans le troisième quart du XIIe siècle, permet d’appréhender de manière concrète ce que sont devenus les édifices cultuels médiévaux au siècle des Lumières. L’étude et l’analyse des différents chantiers connus et documentés à Champ-le-Duc entre 1698 et 1789 montre que les préoccupations générales tournent autour de deux thématiques, pour ainsi dire contradictoires : la volonté de posséder une église paroissiale décente et adaptée aux exigences nouvelles de la liturgie émanant du concile de Trente et le désir de préserver le témoignage historiquement signifiant d’une époque lointaine mais symboliquement très présente dans l’édifice et dans l’imaginaire collectif.
L’ancienne église abbatiale de Saint-Jean-d’Angély et sa place dans l’architecture gothique, par Yves Blomme
L’ancienne église abbatiale de Saint-Jean-d’Angély a jusqu’ici peu retenu l’attention des archéologues. Pourtant, les ruines encore en place révèlent un édifice rayonnant très aérien pourvu d’une voûte de 30 m, tout à fait isolé dans le sud-ouest et plus particulièrement en Saintonge. Au chevet, un premier niveau, de la fin du XIIe siècle peut s’expliquer par des influences locales (abbayes de Baignes et de La Couronne, cathédrale de Périgueux). Vers le milieu du XIIIe siècle, il lui fut superposé un haut vaisseau pourvu d’un triforium-grille aveugle et d’un clair-étage atteignant à lui seul la moitié de l’élévation totale. Le chevet était percé d’une vaste baie dont on peut affirmer que les écoinçons supérieurs étaient à jour. Un dessin ancien, datant du début du XVIIe siècle, révèle encore que l’église était pourvue de tours sur le transept. C’est probablement l’affluence de reliques nouvelles, consécutive à la prise de Constantinople en 1204, en particulier d’un chef de saint Jean-Baptiste détenu à Amiens, qui détermina les bénédictins à entreprendre ces transformations grandioses dans le but de mettre en relief leur propre relique du chef du Précurseur, qu’ils prétendaient posséder au moins depuis le IXe siècle.
La Tenture de la Dame à la licorne : nouvelle lecture des armoiries, par Carmen Decu Teodorescu
Les armes qui apparaissent sur la tenture de la Dame à la licorne, armes attribuées par les spécialistes à la branche aînée et au chef de la famille Le Viste, constituent dans la réalité une entorse patente aux règles élémentaires de l’héraldique française. Tout en soulignant la faiblesse des arguments ayant contribué à imposer le nom de Jean IV Le Viste en tant que commanditaire de la tenture, cette nouvelle interprétation envisage la probabilité de l’intervention d’un descendant de la branche cadette, Antoine II Le Viste, dans la commande de la Dame à la licorne. En effet, la superposition incorrecte de couleurs à pu être délibérément choisie pour signifier de manière explicite à l’observateur qu’il se trouvait devant un phénomène bien connu, celui de la modification du blason par la pratique des brisures. Une nouvelle lecture des sources semble devoir valider cette hypothèse jadis trop vite écartée.
ENGLISH SUMMARIES
(Traduction de Patricia Stirnemann)
The evolution of a Romanesque church in the eighteenth century : the example of Champ-le-Duc (Vosges), by Raphaël Tassin During the modern period, most of the Romanesque churches in Lorraine, as in France, underwent transformations, which at times modified their physiognomy and structure rather significantly. The example of the church of Champ-le-Duc (Vosges), built in the third quarter of the twelfth century, allows one to grasp in real terms the evolution of medieval religious buildings in the Age of Enlightenment. The study and analysis of the known and documented interventions at Champ-le-Duc between 1698 and 1789 show that general concerns revolve around two contradictory themes : the will to posses a decent parish church that is adapted to the new demands of the post- Tridentine liturgy, and the desire to preserve a historic witness to a distant period that remained symbolically very present in the building and in the minds of the faithful.
The abbatial church of Saint-Jean-d’Angély and its place in Gothic architecture, by Yves Blomme
The abbatial church of Saint-Jean-d’Angély has received little attention from archaeologists. The remaining vestiges are those of a very spacious rayonnant building with a vault thirty meters high, completely isolated in the south-west, and more specifically in the Saintonge. The first level of the choir dates from the late twelfth century and responds to local influences (the abbeys of Baignes and La Couronne and the cathedral of Périgueux). Towards the middle of the thirteenth century the chevet received a blind triforium which is crowned by a clerestory that occupies half the elevation. The chevet was pierced by a vast bay with perforated spandrels. A drawing dating from the early seventeenth century indicates that the church had towers on the transept. It is probably the arrival of new relics after the sack of Constantinople in 1204, especially the head of Saint John the Baptist at Amiens, that spurred the Benedictines to undertake these grandiose transformations, as a means of promoting their own relic the head of Saint John, which they claim to have had in their possession since the ninth century.
The tapestry of the Lady with the Unicorn : a new reading of the coat of arms, by Carmen Decu Teodorescu
The shield that appears on the tapestry of the Lady with the Unicorn is attributed by specialists to the older branch and to the head of the family Le Viste, but it blatantly breaks the rules of French heraldry. While underscoring the weakness of the arguments in favour of the name Jean IV Le Viste as patron of the tapestry, this new interpretation suggests the probability of the intervention of a descendant of the younger branch, Antoine II Le Viste, in ordering the Lady with the Unicorn. The incorrect superposition of colours could have been a deliberate choice intended to apprise the observer in an explicit manner that he was faced with a familiar phenomenon, that of the modification of the arms by a mark of cadency. A new reading of the sources appears to lend credence to this hypothesis, which has been too rapidly dismissed in the past.
DEUTSCHE ZUSAMMENFASSUNG
(Traduction de Pierre Steimer)
Der Umgang mit einer romanischen Kirche im 18. Jahrhundert am Beispiel von Champ-le-Duc (Vosges), von Raphaël Tassin
In Lothringen wie in Frankreich wurden die meisten romanischen Kirchen in der Neuzeit umgestaltet, wobei manchmal Struktur und Aussehen tiefgreifend verändert wurden. Die Kirche von Champ-le-Duc (im Département Vosges) aus dem dritten Viertel des 12. Jhds. veranschaulicht beispielhaft den Umgang des Jahrhunderts der Aufklärung mit mittelalterlichen Sakralbauten. Studien und Analysen der verschiedenen bekannten und dokumentierten Bauprojekte, die zwischen 1698 und 1789 in Champ-le-Duc durchgeführt wurden, zeigen, dass zwei sozusagen widersprüchliche Aufgaben vorherrschten : man wollte zum einen eine würdige Pfarrkirche, die den neuen liturgischen Ansprüchen, die im Konzil von Trient formuliert worden waren, genügen sollte und zum anderen sollte sie durch den Bau selbst, aber auch im kollektiven Bewusstsein ein sinnfälliges historisches Zeugnis von einer zwar fernen aber symbolisch auch sehr präsenten Zeit ablegen.
Die ehemalige Abteikirche von Saint-Jean-d’Angély und ihre Stellung in der gotischen Architektur, von Yves Blomme
Bisher hat die Forschung der ehemaligen Abteikirche von Saint-Jean-d’Angély nur wenig Aufmerksamkeit entgegengebracht, obwohl ihre Ruine heute noch eine äußerst graziöse Rayonnantarchitektur - die Höhe des Hauptschiffes beträgt 30 m - erkennen lässt. Im Südwesten Frankreichs und insbesondere in der Saintonge steht sie allein da. Das erste Register des Chorhauptes vom Ende des 12. Jahrhunderts ist noch von lokalen Einflüssen geprägt, beispielsweise von den Abteien von Baignes und La Couronne und von der Kathedrale von Périgueux. Um die Mitte des 13. Jahrhunderts entstanden darüber ein Hochschiff mit Gittertriforium und ein Obergaden, der allein schon die Hälfte der Gesamthöhe ausmachte. Das Chorhaupt besaß ein großes Fenster, dessen obere Bogenzwickel höchstwahrscheinlich verglast waren. Eine Anfang des 18. Jahrhunderts entstandene Zeichnung dokumentiert, dass die Kirche Querhaustürme besaß. Nach der Eroberung von Konstantinopel im Jahre 1204 gelangten neue Reliquien ins Land, insbesondere ein Haupt Johannes des Täufers, das in Amiens aufbewahrt wurde, was die Benediktiner nun zu einem aufwendigen Umbau bewog, mit dem Ziel, ihre eigene Reliquie des Hauptes des Wegbereiters Jesu prachtvoll zu präsentieren, die sich angeblich seit dem 9. Jahrhundert in ihrem Besitz befand.
DerWandteppich Die Dame mit dem Einhorn : Neuinterpretation des Wappens, von Carmen Decu-Teodorescu
Das auf dem Wandteppich der Dame mit dem Einhorn sichtbare Wappen, das von der Forschung der älteren Linie und dem Oberhaupt der Familie Le Viste zugeschrieben worden war, stellt in Wirklichkeit einen klaren Verstoß gegen die Grundregeln der französischen Heraldik dar. Zunächst betont der Beitrag, dass die Argumente, die Jean IV. Le Viste als Auftraggeber identifizieren, wenig stichhaltig sind. Die Neuinterpretation plädiert für eine Intervention eines Nachkommens der jüngeren Linie, Antoine II. Le Viste, bei der Auftragsvergabe für die Dame mit dem Einhorn. Die absichtlich unkorrekte Anordnung der Farben sollte dem Betrachter signalisieren, dass es sich um die durchaus übliche Praxis der wappenverändernden Brisuren handelte. Eine Neuinterpretation der Quellen bestätigt offensichtlich diese einst allzu rasch verworfene Hypothese.
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